Education sexuelle : « des lobbies rêvent de légaliser la pédophilie  »
EPOCH
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    EDUCATION SEXUELLE : « DES LOBBIES RÊVENT DE LÉGALISER LA PÉDOPHILIE.»


    Interview EPOCH, 

    Journaliste Henri Michel thalamy


    Ariane Bilheran philosophe, psychologue Clinicienne, docteur en psychopathologie.  et Régis Brunod, pédiatre et pédopsychiatre, ancien chef de clinique à la faculté de médecine de Paris et ancien maître d'enseignement et de recherche à l'université de Lausanne. 


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    Transcription faite par The Translation Bridge 3 jours de travail


    L'idée d'une sexualité dès la naissance ne repose sur aucun argument scientifique. C'est un argument d’ailleurs présenté par l'OMS ainsi que par les pédophiles, pédocriminels. 

    Régis Brunod 


    Le simple fait de montrer des images à caractère sexuel à un enfant qui n'est pas du tout, par définition, en capacité de réceptionner ses représentations crée du traumatisme.

    Ariane Bilheran 

     

    Le traumatisme psychique, on n'en est pas conscient tout de suite. Si vous avez un accident de voiture, quand vous êtes enfant, crac, la jambe est cassée tout de suite. Tandis que le traumatisme psychique, vous pouvez ne pas vous rendre compte du traumatisme au moment de l’enfance. 

    Régis Brunod


    Ça va donner des adultes qui ont des addictions, en particulier des addictions à la sexualité, mais à la sexualité ... notamment à la pornographie, etc. Donc quelque chose qui n'est pas vraiment très épanouie. Ça va donner des adultes qui sont dans l'impulsivité, dans la violence, dans la délinquance ou des adultes suicidaires et dépressifs. 

    Ariane Bilheran 



    Henri Michel thalamy

    Bonjour Ariane Bilheran. Bonjour, Régis Bruno.  Merci d'avoir accepté notre invitation. 

     

    Ariane Bilheran, je rappelle que vous êtes philosophe, psychologue Clinicienne, docteur en psychopathologie. Vous êtes aussi l'auteur d'une trentaine d'ouvrages en lien avec ces thématiques. 


    Régis Bruno, vous êtes pédiatre et pédopsychiatre, ancien chef de clinique à la faculté de médecine de Paris et ancien maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Lausanne. Vous avez aussi été expert auprès des tribunaux et vous êtes l'auteur de plusieurs livres consacrés à la pédiatrie.  


    Aujourd'hui, nous allons parler des dérives liées à l'éducation à la sexualité des enfants et à l'idéologie qui les sous-tendent. Nous allons notamment revenir sur deux textes particuliers, la Déclaration internationale des droits sexuels publiée en 2009 par la Fédération internationale pour la planification familiale, une ONG qui collabore notamment avec l'Organisation mondiale de la santé et l'UNICEF  


    Et nous allons aussi évoquer les Standards pour l'éducation sexuelle en Europe. Un document publié en 2010 à l'initiative de L’OMS. 

     

    Alors Ariane Bilheran, vous avez analysé ces documents dans le livre L’imposture des droits sexuels paru en 2017 et qui a fait l'objet d'une 5 ème réédition l'an dernier.  


    Régis Bruno, vous avez également évoqué ce sujet dans votre livre Préserver l'innocence des enfants, publié en 2020 aux éditions du Bien commun.  


    Alors pour commencer, est ce que vous pouvez nous expliquer quel est l'objet de ces deux textes, à qui s'adresse-t-il et sur quel fondement scientifique repose-t-il ? 


    Ariane Bilheran

    Alors pour la Déclaration des droits sexuels tout simplement, qui est soutenue par le Planning Familial International, l’IPPF. C'est le texte du Planning Familial International qu'il faut prendre dans sa version intégrale parce qu'il y a les versions abrégées.


    Alors l'objet du texte, je vais le lire, c'est : 

    Article 5 

    « Toute personne a le droit d'être reconnue devant la loi et à la liberté sexuelle. Ce qui implique l'opportunité pour chacun d'exercer le contrôle sur et de décider librement de ce qui touche à sa sexualité, de choisir ses partenaires sexuels, de chercher à explorer son potentiel sexuel. Et à faire l'expérience du plaisir, et ce dans un contexte non discriminatoire en tenant pleinement compte des droits d'autrui et des capacités évolutives de l'enfant.»


    Ça, c'est l'objet du texte. Et pour les Standards pour l'éducation sexuelle en Europe, qui s'adresse aux décideurs politiques, autorités compétentes en matière d'éducation et de santé et les spécialistes, l'objet est de développer le potentiel sexuel de l'enfant et le droit de tous à l'éducation sexuelle partout dans le monde et tout au long de la vie. Voilà !  


    En clair, ce sont des textes qui sont promus et soutenus par l'OMS pour induire l'idée qu'il y aurait une sexualité dès le plus jeune âge, dès 0 an, pour les Standards pour l'éducation sexuelle en Europe. 


    Alors par exemple, entre 0 et 4 ans, l'enfant va apprendre ..., c'est une matière de compétence. Il va enclencher des compétences en sexualité. 

    Entre 0-4 ans, « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps. La masturbation enfantine précoce. »


    Il faut bien comprendre dans ce texte, il avait indiqué que l'adulte est partenaire de l'enfant pour cet enseignement.  


    Il va aussi apprendre la découverte de son propre corps et de ses parties génitales. Le fait que le plaisir lié au contact physique est un aspect normal de la vie de chacun. Et la tendresse et le contact physique comme une expression de l'amour et de l'affection.

      

    C'est juste un exemple. Il y a beaucoup, beaucoup d'enseignements. 


    Il va aussi apprendre les bonnes et mauvaises expériences de son corps. 

    Qu'est-ce qui provoque un bon ressenti, de bonnes sensations ? 

    On est quand même en matière « sexualité ». 


    Dès l'âge de 0 an pour l'OMS, il est très important de déconditionner l'enfant des déterminants sociaux et culturels de la sexualité.  Notamment on lui enseigne les rôles sexuels, l'influence de l'âge sur la sexualité, les normes concernant la nudité, les règles sociales et les valeurs, les normes culturelles.

      

    Ensuite, je prends d'autres exemples, entre 4 et 6 ans, dans ces enseignements, on va retrouver le plaisir et la sexualité enfantine, etc, mais aussi les sensations liées à la sexualité, proximité, plaisir, excitation donc entre 4 et 6 ans, comme faisant partie de la gamme des sensations humaines. Alors, on nous précise gentiment qu'elles doivent être positives, n'inclure aucune coercition.  Les sensations liées à la sexualité entre 4 et 6 ans .


    On va aussi leur enseigner entre 4 et 6 ans, l'amitié, l'amour envers des personnes du même sexe. 


    On va aussi pareil, je vais prendre d'autres exemples d'âge, entre 6 et 9 ans.  Les droits sexuels des enfants. L'influence positive de la sexualité sur le bien-être. On va aussi retrouver les rapports sexuels, voilà, les rapports sexuels entre 6 et 9 ans. Le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, auto-stimulation... Voilà, voilà  


    Entre 9 et 12 ans, le plaisir, la masturbation, l'orgasme. Je rappelle que c'est un enseignement. Cet enseignement dans les Standards pour l'éducation sexuelle en Europe ne concerne pas que l'école, mais toutes les structures socialisantes de l'enfance.   C’est très important donc les lieux de loisirs, le sport, la musique, enfin tous les lieux où existent des enfants et où il y a une socialisation de l'enfant, donc c'est quand même très, très important.  


    On va leur enseigner également, donc toujours les droits sexuels. Ça, c'est très important.  Les droits sexuels, c'est la déclaration des droits sexuels. Je vais prendre d'autres exemples, parce qu'il est aussi question dans les droits sexuels de la reproduction. 

     

    On va leur enseigner par exemple entre 12 et 15 ans : les connaissances liées au corps, l'image du corps.  


    Alors, il y a un enseignement sur la boulimie, le piercing, le tatouage. Ensuite, on va trouver d'autres enseignements comme la grossesse dans les couples du même sexe et l'infertilité, entre 12 et 15 ans. C'est donc un mélange entre des enseignements biologiques et puis des enseignements idéologiques. 


    Comment jouir de la sexualité de manière adéquate ? Donc ça, c'est quand même assez intéressant. 

    L'identité sexuelle, l'orientation sexuelle, y compris le coming-out et l'homosexualité, donc, entre 12 et 15 ans.  


    Et puis alors il y a, énormément d'enseignements, comme vous pouvez le voir.  

    Il y a évidemment des enseignements de prévention, par exemple sur le VIH, mais qui sont mélangés à toutes sortes d'enseignements extrêmement problématiques. 

    … Les bébés sur mesure. Voilà ! La génétique, c'est un enseignement. 


    Et puis à partir de 15 ans, il est prévu un enseignement sur les relations sexuelles de nature transactionnelle, prostitution, sexe en échange de petits cadeaux, repas, sortie, petite somme d'argent, pornographie, addiction, dépendance sexuelle, etc.  


    Il y a quelque chose aussi qu'on doit absolument préciser dès maintenant, c'est que cet enseignement peut être fait à n'importe quel moment, par n'importe qui. C'est vraiment quelque chose qui peut être fait dans n'importe quelle circonstance, d'après ce texte, voilà, j'essayais de résumer. 


    Henri Michel thalamy

    C'est à dire de façon pluridisciplinaire, il n'y aura pas un cours dédié à l'éducation à la sexualité, ça peut être fait dans le cours d'histoire, de ... 


    Ariane Bilheran

    Absolument, c'est absolument. C'est en tout cas ce qu'indique ce texte, c'est que l'enseignement est effectivement multidisciplinaire et qu'il peut être fait à n'importe quel moment, en n'importe quelles circonstances et multisectoriel, donc, c'est-à-dire l'éducation sexuelle scolaire.  

    Il y a d'autres secteurs par le biais de coopération avec des partenaires dans et en dehors de l'école. Voilà, et l'éducation sexuelle doit être interdisciplinaire. Ces thèmes peuvent être abordés de différents points de vue sur différents aspects. 


    Henri Michel thalamy

    On va évoquer aussi les fondements entre guillemets scientifiques, sur lesquels se reposent ces textes, et peut-être avant aussi dans quelle mesure, en fait, ces enseignements préconisés par l'OMS et la Fédération internationale pour la planification familiale trouvent-ils une traduction en fait concrète par exemple, en France. 


    Ariane Bilheran

    On sait par les retours de terrain que ce qui est enseigné aux intervenants à l'éducation sexuelle, ce ne sont ni plus ni moins que ces programmes, c'est-à-dire l'idéologie de ces programmes qui se fonde sur la sexualité supposée de l'enfant dès la naissance. Donc on voit bien que …. - Après peut être Régis, parlera des références dites scientifiques - Moi, je vais simplement évoquer les références sur lesquelles ces textes se fondent, qui sont difficilement qualifiables de scientifiques.  

     

    Sur les références de l'OMS, il y en a essentiellement deux. La première, c'est S.I.E.C.U.S. Alors, je vais vous parler un tout petit peu de SIECUS. S.I.E.C.U.S, c'est un organisme qui a été lancé en 1964 à l'Institut Kinsey avec pour objectif d’enseigner l'idéologie de Kinsey via l'éducation sexuelle dans nos écoles. Ça vient des États-Unis. La première responsable a été le docteur Mary Calderon, une ancienne directrice médicale du Planning Familial International. On voit toutes les ramifications. 


    SIECUS a lancé une série qui s'appelle les directives pour l'éducation sexuelle complète, avec l'idée que seuls les enseignants formés par des partisans de Kinsey seraient autorisés à entrer dans les salles de classe américaine avec des ouvrages sexuellement explicites proposant des images à destination des enfants.  


    Alors, on est obligé de revenir un tout petit peu sur l'équipe Kinsey, sur cette grande imposture scientifique qu'avait dénoncée la professeure américaine Judith Reisman. Kinsey était un entomologiste qui a été financé par Rockefeller à l'université d’Indiana pour faire des recherches sur la sexualité humaine.  


    En réalité, ces recherches ont été extrêmement orientées. Et sur l'échantillon pour faire ses recherches sur 4120 hommes, 3526 étaient des déviants sexuels avérés, dont 1600 des délinquants sexuels et psychopathes incarcérés.  Nous avons eu plusieurs témoignages mis en évidence par Judith Reisman sur l'équipe travaillant aux côtés de Kinsey. Par exemple, un certain Paul Gerhart, qui va reconnaître qu'ils ont utilisé des pratiques pédocriminelles, qu'ils ont refusé de coopérer avec des autorités pour arrêter un des pédophiles, etc.  Le livre, Le comportement sexuel de l'homme de Kinsey a impliqué l'exploitation de 1475 nourrissons et garçons en vue d'obtenir des informations sur un prétendu orgasme. 


    L'objectif principal de SIECUS, donc cette fameuse référence de l’OMS, c'est explicitement, d'après le docteur Calderon, « c'est permettre de façon très large et profonde la prise de conscience de l'importance vitale de la sexualité des nourrissons et des enfants.»  

    C'est une citation de 1980. C'est extrêmement problématique.  


    Judith Reisman a démontré le caractère extrêmement nuisible et a trouvé aussi d'anciennes victimes de Kinsey. Donc par exemple dans un livre Sexual behavior in the Human Male, Kinsey affirme sa capacité à démontrer que le plus petit des bébés est en mesure d'avoir un orgasme, que l'activité sexuelle serait naturelle chez l'animal humain dès la naissance. 


    Henri Michel thalamy

    Et dans quelle mesure en fait, les travaux justement d'Alfred Kinsey ont influencé la perception actuelle des questions liées à l'éducation à la sexualité ? 


    Ariane Bilheran 

    Alors en fait, toute l'éducation de la sexualité est née... tout le concept... et même le terme éducation sexuelle ou éducation à la sexualité est né dans cette officine SIECUS, du laboratoire de recherche financé par Rockefeller, de Kinsey.  


    Alors je vais donc prendre la définition de l'orgasme pour Kinsey: « Un bébé agité se calme dès la première stimulation sexuelle, perd tout intérêt pour d'autres activités, entreprend des poussées pelviennes rythmiques, se tend à l'approche de l'orgasme, pris de convulsions souvent agitées, de violents mouvements des bras et des jambes, et pleure parfois au moment de l'orgasme. Il a le regard vide, vague, fixe et vide, et est pris de spasmes soudain.»


    Alors que se passe-t-il ? Au sujet de l'éducation sexuelle, comme je l'ai précisé à plusieurs reprises, on n'éduque pas un enfant à la sexualité de toute façon, parce que on n'éduque pas une pulsion.  Premièrement, l'éducation, c'est fait pour refréner les pulsions et deuxièmement, les enfants n'ont pas de sexualité.  Donc cette idéologie d'attribuer une sexualité à l'enfant provient de l'Institut Kinsey, provient ensuite de SIECUS, qui a inondé les États-Unis à travers différents programmes pédagogiques et une intrusion dans les écoles et ensuite, à inonder la planète entière à travers aujourd'hui l'OMS.  SIECUS, c'est la première référence. 


    Il y a une 2ème référence qui est SENSOA.  Ce sont donc essentiellement les deux références de l'OMS. SENSOA est une association militante belge pour les droits sexuels. Il y a aussi une autre référence du Rutgers,  le Planning Familial National des Pays-Bas. On est donc dans une auto-validation tautologique. Ce sont les dites données scientifiques de l’OMS quand on creuse.

     

    Henri Michel thalamy

    Alors que valent selon vous ces données justement supposées scientifiques, sur lesquelles s'appuie l'OMS ? 


    Ariane Bilheran 

    Absolument rien du tout, c'est-à-dire que ça a été tout... 


    Le New York Times l’a dénoncé comme étant une association pro-inceste. On a également des.... Ça a été dénoncé en fait par évidemment tout le travail de Judith Reisman. Ça a été qualifié de sciences de pacotille, donc ça ne vaut rien du tout. Ça n'a rien à voir avec de la science. Aucune connaissance du psychisme de l'enfant, aucune connaissance des traumatismes qui peuvent être infligés via le fait de montrer des images à caractère sexuel, etc, aux enfants. 


    On n'a pas consulté des pédopsychiatres, ni des psychologues de l'enfance, et c'est à partir de recherches entre guillemets “pédophiles” que nous avons aujourd’hui l'éducation sexuelle. 


    Alors évidemment, l'éducation sexuelle, comme il s'agissait de pénétrer dans les écoles et d'intruser les États, elle n'a pas montré son vrai visage dès le départ. 

     

    On nous a expliqués que c'était une gentille prévention telle que nous l'avons connu d'ailleurs au niveau de l'adolescence contre les MST, c'était pour lutter contre les grossesses indésirables, et tout le monde ne peut être que d'accord avec cette prévention-là. Mais c'était le cheval de trois, c'est-à-dire que derrière, petit à petit, il y a une confusion terrible dans ces programmes puisque à la fois, il peut y avoir des modules pour lutter contre les abus, mais qui sont au sein d'un programme qui est abuseur et transgresseur donc qui n'ont aucune valeur en fait. 


    Henri Michel thalamy

    Peut-être docteur Bruno justement sur cette question des références scientifiques. 


    Régis Brunod 

    Alors, c'est très simple. Il y a.... C'est une affirmation de l’OMS. Tout est basé sur l'affirmation de l'existence d'une sexualité dès la naissance. On trouve même des textes rédigés dont un en particulier au Canada, mais dans des organismes de prestige, n’est-ce pas, référencés au niveau de l'enfance, comme quoi la sexualité existerait même dans le ventre de la mère in utero avec la masturbation vue à l'échographie, donc vous voyez à quel niveau de vérité scientifique on en est. 


    Il n'y a aucun argument. L'idée d'une sexualité dès la naissance ne repose sur aucun argument scientifique. C'est d'ailleurs un argument que nous présente l'OMS. Il est aussi présenté par les pédophiles, pédocriminels n’est-ce pas.  


    Quand on est amené à examiner des pédophiles, pédocriminels au moment où il va falloir qu'ils sortent après une condamnation, Eh bien, j'en ai entendu plusieurs me dire : « Mais de quoi vous mêlez vous ? Moi, je fais du bien aux petits enfants, je leur apprends tranquillement la sexualité. »  Donc, cette affirmation ne repose sur rien du tout et elle est tout à fait anormale. On va dire par rapport à ce qui se passe dans le développement habituel de l'enfant, pour le développement habituel de l'enfant, il y a des éléments qui dépendent de... enfin, nous pouvons dire, de pulsions effectivement qui dépendent d'une croissance de l'organisme et qui se mettent en place, TOUTE SEULE, après une évolution préparatoire à cela. 


    Je traduis en termes concrets. Pour marcher, un bébé a des jambes à la naissance, on ne dit pas qu'il marche, il peut bouger ses jambes, il gigote mais on ne dit pas qu'il marche et il va falloir un certain nombre de mois d'évolution et des acquisitions antérieures, ce qu'on appelle des prérequis pour que le bébé puisse marche. Il faut qu'il tienne son torse puis en premier sa tête, donc il doit y avoir une croissance tonique de l'axe du corps. Il faut qu'il y ait la notion de l'équilibre. Il y a des points de développement avant que le bébé puisse marcher et on ne lui apprend pas à marcher. En fait, on peut l'aider à marcher, mais il n'y a pas d'apprentissage de la marche. 


    On apprend à faire du vélo, mais on n'apprend pas à marcher. C'est la même chose pour la parole, pour le langage. Un bébé, il va pleurer, il va ensuite faire peut-être des babillements. Il va au début..., il a des cordes vocales, mais elles sont adaptées au moment de la naissance à attirer l'attention de sa mère quand il est dans un besoin. Mais on ne dit pas qu'il parle, il va falloir là aussi un certain nombre de stades de développement, c'est-à-dire qu'il est passé bien sûr par la croissance des organes phonatoires, la croissance de l'audition. Et puis, il va se mettre à babiller et ensuite à acquérir la communication avec autrui. Il faut que la communication se mette en place pour qu'il puisse ensuite l'utiliser en parlant. Mais là encore, on peut le dire ainsi, la marche, la parole, ce sont finalement des pulsions sur un support, il y a une pulsion avec un support biologique et tant que le support biologique n'est pas en place, il n'y a pas de langage. 

     

    C'est exactement la même chose, dans l'hypothèse qu'il y aurait une sexualité dès la naissance. Eh bien, ça voudrait dire que c'est totalement différent de tous les autres membres du développement neuropsychique de l'enfant. Ça voudrait dire que la sexualité est là d'emblée et qu'il y a simplement des façons, enfin des modes de l'exprimer différents. Mais ce n'est pas du tout la même chose et donc, à partir de ce moment-là, on est dans un dogme, puisqu'en fait, il n'y a pas de de vérité scientifique, donc, une des bases de ce document, c'est la méconnaissance du développement des enfants.  


    La sexualité, c'est aussi quelque chose qui a un support biologique avec des transformations. Il y a un moment où elle se met en place grâce à la puberté. Il y a des transformations qui viennent exactement... - d'ailleurs, comme les autres stades de secteur du développement - qui se précisent d'abord au niveau cérébral, de transformation de la puberté, avec tous les effets que ça va avoir - les effets somatiques, c'est-à-dire organiques, anatomiques et physiologiques, mais psychologiques aussi -, nos hormones sexuelles, travaillent aussi au niveau cérébral de notre PC. 


    Et donc, dans ce domaine, il y a une méconnaissance : le dogme de la sexualité à la naissance. Il y a une méconnaissance totale du développement des enfants et on ne connaît aucun mammifère pour lequel il y aurait une sexualité dès la naissance. Il faudrait qu'on nous le montre. Or, nous sommes des mammifères. Il y a l’intrusion du monde des adultes dans le monde des enfants et en fait, tout le problème se situe à ce niveau-là puisqu'en fait au lieu de considérer le développement des enfants, ils appliquent le mode de pensée des adultes à celui des enfants.  


    Il y a aussi la confusion entre la présence d'un organe et sa fonction. Ce que je viens de développer avec l'histoire des jambes, etc. Les organes qu'on appelle « génitaux », il n’y a pas de « génitalité » à la naissance, ils servent en particulier au début, que ce soit pour le garçon ou pour la fille d'ailleurs, à l'élimination de l'urine. Ils n'ont aucune fonction génitale. Ils ont une sensorialité, mais ils n'ont pas une sexualité parce que l'autre base de Sodome, c'est la confusion entre la sensorialité et la sexualité. Tout ce qui est du niveau de la sensorialité est vu à l'aune sexuelle, ce qui n'est pas une réalité. 

     

    Si je résume la question scientifique, c'est : - Est ce que chez l'être humain, la sexualité est présente dès la naissance ? Ça serait tout à fait bizarre et contraire à ce qui se passe d'habitude. 


    Il faudrait donc nous le montrer. C’est vrai que l'OMS dit que l'éducation sexuelle est basée sur des preuves scientifiques. Mais moi, je suis entièrement d'accord. Nous sommes entièrement d'accord, mais il faudrait qu'ils montrent ces preuves selon lesquelles, il y a le développement, la présence de la sexualité dès la naissance …. Alors pas les preuves de Kinsey... Ça, ce sont les preuves des pédocriminels qui savent très bien se débrouiller pour aboutir à leurs fins. 


    Henri Michel thalamy

    Et comment vous expliquez, cette théorie justement de la sexualité précoce, si elle ne repose sur aucun fondement scientifique, et finalement, ait une telle influence aujourd'hui, que ce soit à travers l'OMS, ou peut être aussi à travers certains professionnels de santé qui s’y référent ? 


    Régis Brunod 

    Alors on voit a la fin qu’il y a tout un tas de références bibliographiques, mais toutes ces références bibliographiques parlent du principe que l'enfant a une sexualité. 


    Ariane Bilheran 

    Il renvoie toujours à l'Institut kinsey dans le fond. 


    Régis Brunod 

    Alors les gens sont même maintenant, ... c'est devenu un dogme. Comme c’est devenu un dogme, tous les gens en sont persuadés. 


    Quand je parle de ça avec mes confrères pédiatre, ils ne répondent pas. Pour eux aussi, c'est devenu un tabou, c'est à dire qu'on ne peut pas … Alors, il y a aussi les gens qui n'en pensent pas moins, mais qui se taisent pour les raisons dont Ariane parlait. Mais ça veut dire, il ne faut pas trop dépasser la tête car cela risque d'être dangereux. J'ai plusieurs collègues pédiatre qui m’ont dit : « Tu sais, il faut vraiment faire ce qu'on peut pour qu'il y ait pas de de pédophile, mais ne parle pas de...,  ne dis pas ça.» 


    Ariane Bilheran 

    Oui, c’est dangereux d’attaquer l’OMS.   

     

    Régis Brunod 

    C'est dangereux d'être à contre-courant de la pensée dominante. Alors, pourquoi les pensées dominantes ? Bah ! Ça, alors là, c'est un grand mystère qui ne s’applique pas qu'à ça. Il y a des pensées dominantes qui se diffusent beaucoup avec des opinions leaders. Vous savez, quand on fait du commerce, il faut toujours trouver un leader d’opinion. Ce leader, on dit maintenant, je crois, enfin pas les « followers », mais les influenceurs, pardon! 


    Ariane Bilheran 

    Il y a quand même énormément de financements qui sont attribués à la promotion de la santé sexuelle. Il y a des certifications en santé sexuelle qui vont promouvoir et enseigner, y compris - J'ai eu des témoignages - par exemple, en France d'enseignants qui ont reçu ces enseignements de Kinsey via de la soi-disant « prévention », donc il y a une infiltration d'idéologie très appuyée, très soutenue financièrement, qui a eu lieu d'abord aux États-Unis. 


    Alors, je voulais juste revenir sur les alertes qui ont été faites, il y a eu le Lancet qui a …, Judith Reisman bien sûr, plusieurs universitaires et ça fait des décennies qu'il y a des alertes en fait sur ces travaux entre guillemets de Kinsey.

     

    Je me suis trompée dans la référence tout à l'heure, c'est le Times magazine en 1980 qui a conclu que SIECUS faisait partie d'un lobby universitaire pro-inceste menant une campagne pour ébranler le tabou de l'inceste et sur les sciences de pacotille. C'est quand même l'American Legislative Exchange Council, 2004 qui a illustré la connexion entre KINSEY, SIECUS et le PLANNING FAMILIAL et a dénoncé les études de Kinsey comme étant des sciences de pacotille qui sont enseignées aux enfants américains par l'éducation sexuelle. 


    On le voit aussi à travers les discours dans ces textes qui sont qu'il faut respecter le consentement de l'enfant, mais par définition, un enfant n'est pas consentant, ne peut pas l'être, il n'a pas acquis la maturité psychique du consentement et une autre notion qui est la citoyenneté sexuelle, c'est-à-dire que l'enfant serait « citoyen sexuelle ». Déjà, cela ne veut rien dire en fait, la citoyenneté sexuelle, mais c'est très pernicieux parce que c'est comme s'il y avait l'idée que du moment que l'enfant était consentant, c'était OK, mais c'est complètement .... [faux]


    La pédophilie fonctionne toujours par le jeu, par l'approche séductrice de l'enfant et rarement par une contrainte avérée sauvage.  


    Alors, je vais quand même donner la définition de l'équipe Kinsey de l'absence de consentement, c'est quand même intéressant, donc c'était dans la revue Sexologie, dont faisait partie John Money et d'autres collaborateurs. John Money, c'est le pionnier du changement de sexe par la chirurgie chez les jeunes enfants. Alors l'absence de consentement, par exemple en cas de viol, voici leur définition :  « Il doit être démontré que la femme s'est battue comme une tigresse. Il doit être prouvé qu'elle a résisté de toute sa force et avec tous les moyens à sa disposition, poings, pieds, ongles, dents, cris etc. Certains experts sont d'avis qu'il est impossible pour un homme de violer une femme en bonne santé et de force moyenne.» C'est la notion de consentement, donc imaginons ce que cela signifie pour les enfants venant de la part de cette même équipe qui est reconnue et promue par l'OMS. 


    Régis Brunod 

    Ce qui est clair, c'est que les enfants, ils sont toujours d'accord pour jouer ou pour un câlin, jouer, c'est à dire que les moyens de séduction chez les petits - moi j'ai plus d'expérience chez les enfants d'âge scolaire, on va dire, enfin avant la puberté - les moyens de séduction, c'est crayon de couleur, petits avantages dans des groupes d'enfants, Panini, les petites vignettes de football.  

    Les sucreries ...  

    Oui, oui, bonbons etc … , mais c'est des choses vraiment... Le pédocriminel, il s'intéresse d'abord à savoir quelle va être sa stratégie. Qu'est-ce-qui plaît à l'enfant ? Et il sait adapter. 

    Après ... ça commence comme ça, ce n’est jamais un moyen de séduction sexuelle, et après, l'enfant … et c'est répété. Bien sûr, moi, j'ai été surtout confronté à des histoires pénales, et dans des cours d'assises. Et donc, évidemment les cas les plus … [graves] qui émergent .... Mais c'est répété parce que l'enfant, il est dans le jeu et ou dans la tendresse. Et comme il n'a pas encore de sexualité, il ne peut pas comprendre l'objectif de l'adulte en fait. Finalement, on peut dire qu'il est d'accord, mais il est d'accord pour jouer, pas pour de la sexualité. 


    C'est souvent après, au bout d'un moment... j'ai plusieurs exemples comme ça où l'enfant ... des petites filles qui sont pubères plus tôt que les petits garçons, se rendent compte au bout de quelques années, quand elles commencent à approcher la puberté, elles se rendent compte que ce n'est pas un jeu si anodin que ça. Et puis très vite, elles ou ils se rendent compte que quand ils veulent arrêter, etc, - parce qu'ils se rendent compte à un moment que c'est malsain -, ils n'en parlent pas forcément à leurs parents parce qu'ils savent que c'est un jeu interdit. Ils sont conscients de ça, les enfants, David. Mais ils ne savent pas ce que c'est la sexualité, donc, c'est un jeu mais ils savent à un moment donné que quelque chose ne va pas, mais ils ne savent pas quoi exactement, même si ça satisfait leur curiosité et qu’en plus, ils peuvent éprouver, c'est vrai du plaisir, un plaisir sensoriel, voire plus quelque chose, c’est-à-dire, il y en a qui sont embarqués dans des histoire d’orgasmes, effectivement, des petits avec éjaculation, avec des choses comme ça et donc ils éprouvent un plaisir à ce moment-là. Donc les enfants sont dans une situation très, très embêtante. 


    Et puis parfois, il y a du chantage derrière, c'est-à-dire que si tu le dis à tes parents ou si tu fais ça, ceci, cela, il y a des rétorsions présentes et les enfants se trouvent pris dans la nasse. Donc, ils ne peuvent plus s’en sortir. C'est ça, la réalité en fait. 


    Ariane Bilheran 

    Je voudrais appuyer ce que tu dis Régis en disant que dans ces textes de l'OMS, le critère, c'est le plaisir. Ce qu'il faut bien savoir, c'est que nous, on parle de maturité psychique et de traumatisme. Si on prend comme critère le plaisir, eh bien, il faut bien savoir que par exemple, et on a des études en psychologie sur le fait que des personnes qui sont gravement torturées peuvent déclencher des mécanismes qui sont des drogues de l'organisme et qui vont déclencher des dits « orgasmes ».  


    Est-ce que vraiment ils étaient consentants à être torturés ? Non.  


    Donc, ce critère de plaisir ne peut pas être un critère pour parler d'un consentement. C'est extrêmement important et souvent c'est très tabou. Mais sur des personnes qui ont été victimes de viol ou de transgression sexuelle, il y a pu y avoir ce mécanisme qui est tout simplement comme quand il a une très grande douleur, le corps peut déclencher des drogues internes pour anesthésier la douleur. C'est exactement la même chose. C'est quelque chose dont les victimes ont extrêmement honte puisqu'elles se disent, mais si j'ai éprouvé ça, c'est que j'étais coupable ou consentant, alors que, eh bien, la sexualité, les transgressions sexuelles, ça implique un consentement de l'être dans sa maturité psychique, donc à partir du moment, où on vient effracter ou aller solliciter des organes de façon mécanique, eh bien, ça n'a absolument rien à voir avec un consentement. C'est même une transgression supplémentaire avec des problématiques de traumatisme et de culpabilisation de la victime supplémentaire. 

     

    Donc, c'est extrêmement important d'insister sur ce point parce que tous les textes de l'OMS, c'est ce fameux droit au plaisir et je voudrais rajouter sur cette histoire d'infiltration idéologique. Par exemple, moi ,j'ai eu des témoignages dans différents endroits, mais également universitaire, ces certifications en santé sexuelle, là dans une université, je vous prends une citation. C'est au Québec, à l'Université de Lavalle,  la référence, c'est Kinsey, c'est totalement assumé, on explique que de très jeunes enfants ont vécu un orgasme et que c'est la même réponse sexuelle que chez les adultes et qui leur manquerait juste le vocabulaire pour confirmer leur État. 


    Henri Michel thalamy

    Parce que vous soulignez tous les 2 dans vos livres que le fait de ne pas respecter l'immaturité physique et biologique des enfants, finalement, revient à leur infliger un véritable traumatisme et qui risque d'abîmer leur psychisme de façon durable ? 


    Ariane Bilheran 

    Qui va indubitablement détruire la capacité, leur capacité de se déployer correctement et justement d'avoir une sexualité épanouie à l'âge adulte, donc c'est vraiment l'inverse de ce qui est invoqué.  L'effraction traumatique sexuelle est la pire qui puisse être infligée à un enfant. Le pire traumatisme, surtout quand c'est par une personne ayant fonction d'autorité. Le simple fait de montrer des images à caractère sexuel à un enfant qui n'est pas du tout, par définition, en capacité de réceptionner ses représentations, crée du traumatisme. 


    La conséquence du traumatisme, elle est la suivante, ça va donner des adultes qui ont des addictions, en particulier des addictions à la sexualité, mais à la sexualité, notamment à la pornographie, etc. Donc quelque chose qui n'est pas vraiment très épanouie. Ca va donner des adultes qui sont dans l'impulsivité, dans la violence, dans la délinquance ou des adultes suicidaires et dépressifs.  Les conséquences d'un traumatisme sur un psychisme en particulier, plus l'enfant est jeune, plus ça va être gravissime et plus on en a pour combien d'années de thérapie ? 


    Je veux dire, c'est inouï donc. C'est extrêmement grave ce qui se passe, cette banalisation et cette confusion qui existe dans ces textes. L'un des marqueurs de la perversion, c'est la confusion. Donc à partir du moment où c'est confus, on dit tout et son contraire - on a des textes extrêmement paradoxaux- nous sommes bien dans des textes pervers. Et c'est pour ça que moi, personnellement, je pense qu'il faut éradiquer le terme d'éducation sexuelle et d'éducation à la sexualité qui ouvrent des permissibilités psychiques comme si l'adulte avait à transmettre quelque chose de la sexualité à l'enfant, alors que si on parlait de prévention et de protection, et d'ailleurs dans différents champs, sur les drogues, sur les accidents de la route, enfin, il y en a beaucoup de matières de prévention pour les enfants. Ça n'ouvre pas les mêmes circuits et d'autre part, ces textes pour moi sont à jeter à la poubelle. 


    C'est extrêmement grave, c'est extrêmement grave. 


    Régis Brunod 

    Alors pour repréciser un point. Ce n'est pas tout à fait dans la suite, mais sur les histoires de développement, il y a aussi le fait qu'il y a une grande variabilité dans les développements individuels, l'âge de la marche pour reprendre à ce niveau-là, c'est entre 9 et 18 mois. Ce qui n'est jamais par un bébé qui vient naître que le double entre 9 et 18 mois.  Ces variabilités individuelles, elles se retrouvent dans tous les secteurs du développement et y compris au niveau de la sexualité, c'est-à-dire que vouloir enseigner, apprendre, on a déjà dit un mot sur ce que c'est que l'apprentissage de la sexualité. Ça ne s'apprend pas, ça se développe, mais en même temps avec une trentaine, voire plus d'enfants, c'est quelque chose de parfaitement irréaliste et pas du tout adapté à la variabilité des enfants. 

     

    Effectivement, il y a de la pornographie, il y a des choses comme ça, donc on peut les aider et les protéger à ce niveau-là, pas seulement d'ailleurs au niveau pour protéger les enfants, les petits, les jeunes en particulier avant la puberté.  


    Je pense qu'il faut que les adultes prennent leurs responsabilités. On ne peut pas charger les enfants qui ne savent pas ce que c'est que la sexualité de se protéger eux-mêmes de la sexualité. 

     

    Vous voyez, il y a un petit problème. Il faut qu'on mette réellement des barrières au contenu pornographique, sur les téléphones, qu'on aide les parents pour ça. Les parents, ils sont demandeurs de ça, qu'on les aide à protéger leurs enfants, ils ne savent pas très bien, etc, ça oui, voilà, c'est là qu'on peut réellement faire de la prévention à mon avis. 


    Henri Michel thalamy

    Oui, on a eu ce cas-là, où dans une école près de Saint Étienne récemment, c’était des élèves qui étaient plus jeunes, en CM1 je crois ou CM2, à peu près 9, 10 ans, et qui ont eu un cours d'éducation à la sexualité dispensé par une infirmière qui était venue pour ça et je crois que deux associations, les mamans louves et SOS Éducation, ont rapporté que finalement, plusieurs enfants avaient fait part de leur désarroi à l'issue de ce cours vis-à-vis de ce qu'ils avaient pu entendre et qui n'était manifestement pas adapté à leur âge.

     

    Ariane Bilheran 

    C'était couru [d’avance], c'était évident. C'est malheureux que nous ayons à attendre des victimes pour commencer à prendre conscience d'un problème sur lequel Régis, Bruno et moi alertons depuis des années et malheureusement, je pense que nous allons devoir attendre encore bien plus de victimes. Et là, il faut qu'effectivement, les psys puissent avoir le courage de signaler comme l'a fait ma collègue Amandine Lafargue, les différentes problématiques traumatiques rencontrées chez les enfants.  

    Il est bien évident qu'il y a plusieurs problèmes, donc encore une fois, le traumatisme créé par la divulgation de contenus à caractère sexuel qui normalement doivent rester dans le monde adulte et donc là sont divulguées par une personne ayant fonction d'autorité auprès des enfants, mais également auprès d'enfants qui sont à des niveaux, même s'ils ont le même âge, complètement différents d'éveil ou de conscience ou de développement, et également dans des groupes, comme l'a dit Régis. C'est à dire qu'on est dans une effraction de l'intime et tout ceci soutenu par l'État. Donc, l'état cautionne l’effraction de l’intime, on le voit avec le site, “on s'exprime”. J'en ai beaucoup fait l'analyse dans mon livre - Ce qui est extrêmement problématique, c'est-à-dire que l'État incite en fait à cette effraction intime. On comprend bien les enjeux derrière parce que plus on effracte l'intime, plus, on fait des citoyens et on crée des citoyens dociles. 

     

    Henri Michel thalamy

    Donc pour vous finalement, ce n’est pas à l'État de dispenser ce genre d'enseignement, c'est plutôt quelque chose à réserver aux parents finalement ? 


    Ariane Bilheran 

    A la sphère intime, c'est à dire ce n'est pas uniquement les parents, mais ça peut être un accompagnement aussi avec le médecin de famille comme on le faisait auparavant quand et selon surtout le développement de l'enfant, ou un psy qu'on va consulter pour une aide à la parole. 


    Régis Brunod 

    … dans un partage, c'est à dire que rendre ça obligatoire par des éléments extérieurs à la famille, d'une qualification sur des grands groupes, c'est totalement inadapté, c'est-à-dire que les parents demandent … Les parents nous demandent en tant que pédiatre, souvent une délégation parce qu'ils ne se sentent pas en compétence de comprendre pourquoi leur enfant a de la fièvre. Je ne sais pas quoi, etc. Donc, à ce moment-là on n'est pas quelqu'un en tant que pédiatre qui va imposer quelque chose aux parents. Il faut comprendre qu'on est simplement une délégation. Les parents nous donnent une délégation de compétences. C'est-à-dire qu'ils disent dans ce domaine-là, je ne suis pas capable d'aider mon enfant comme je voudrais ou je ne me sens pas capable, etc, et donc, j'ai besoin d'une aide. Alors, si c'est dans ce contexte-là, oui. 


    Et puis il faut l'adapter à ce moment-là en fonction de chaque famille, de chaque contexte culturel. J'oubliais aussi de le dire tout à l'heure, c'est-à-dire que ce n'est pas la même chose en fonction de l'histoire familiale, du contexte culturel socio-culturel. Il faut tenir compte de tout ça, donc ça ne peut être que dans un échange et un partage avec la famille, les enfants, tout à l'heure, vous parliez des enfants de CM1. Oui, c'est souvent pendant à ce moment-là qu'il y a le plus d'histoires, de comment, de curiosité, etc. Bien sûr que c'est à ce moment-là qu’on peut commencer à parler des choses, mais ça dépend des familles et du contexte culturel.  


    Alors l'OMS se moque gentiment, enfin plus ou moins gentiment, du mythe de la cigogne, du mythe dans le texte, là, etc. Mais c'était quoi le mythe de la cigogne ? Bien sûr, ça peut faire rire, mais on parle du mythe de la cigogne chez les petits, avant l'âge de raison. 

    Là aussi, quelque chose qu'il faut avoir dans l'idée, c'est qu'avant l'âge de raison de 7 ans, c'est à dire quelque chose qui a été objectivé par des études de Piaget, depuis des opérations concrètes, etc et tout.  

    Avant, on est dans la pensée magique et qu'est-ce-que ces histoires de cigognes ou des choux, des roses, des machins, etc? Ca fait sourire, mais c'était une façon de protéger leurs enfants d’un traumatisme. Voilà ! pour être clair. Je ne suis pas Freudien, mais Freud avait quand même alerté sur le danger de la scène traumatique, c'est à dire que pour Freud, c'était clair que d'assister au coït de ses parents, c'était un traumatisme.  


    Ariane Bilheran 

    Et de sexualiser les enfants également. Il le dit clairement dans ses textes que l'éducation.... 


    Régis Brunod 

    D'ailleurs, c'est connu depuis longtemps, mais je dis ça aussi parce qu'il y a une espèce de de d'interprétation frauduleuse des textes de Freud. On se base là aussi sur des fondements scientifiques, entre guillemets. Ça serait peut-être Freud ? Mais pas du tout, c’est fraduleux, tout simplement.  


    Ariane Bilheran 

    Non, non, il dit clairement … [Freud] il écrit clairement que l'éducateur doit conduire l'enfant à ériger des digues que sont le dégoût, la morale, la pudeur, et qu'il sait intuitivement qu'il ne faut surtout jamais parler de sexualité aux enfants. Et on cite Freud frauduleusement sur l'enfant pervers polymorphe. 


    Le texte exact, c'est l'enfant sous l'effet de la séduction des adultes, peut devenir pervers polymorphe, c'est à dire s'il a été séduit sexuellement, il peut devenir pervers. C'est donc, l'antithèse. Donc, quand on voit des textes, même des rapports de ministère. ils sont zéro scientificité. Enfin, il n’y a aucun fondement. C'est du trafic de textes. 


    Régis Brunod 

    Et il y a aussi une idée très commune, très répandue, mais qui demanderait une vérification scientifique qui est que quelque chose d'éducatif pourrait être préventif. Oui, probablement, mais il faut le montrer, et en particulier, démontrer qu'une telle éducation inadaptée par la façon dont elle est faite, par les gens qui la font, par l'âge de l'enfant, pourrait être préventive. 


    Ariane Bilheran 

    La meilleure des préventions, c'est tout simplement l'accompagnement des adultes et la vigilance sur les enfants et les adultes aujourd'hui se déresponsabilisent énormément.  On apprend régulièrement des faits qui se passent dans des écoles et on se dit, mais où sont les adultes ?   Pourquoi ne sont-ils pas en train de protéger les enfants ?   Pourquoi s'est-il passé ceci ou cela ou tel harcèlement ou tel viol ou telle fellation, entre guillemets, entre enfants, etc, dans les écoles ? Où sont les adultes ?   


    Donc, il y a une délégation à l'enfant de la responsabilité de l'adulte.  

    Une fois que je t'ai fait la prévention au protocole. Tu es responsable.  

    On l'a vu avec ce qui s'est passé avec le dalaï-lama au-delà du fait qu'on nous a expliqué que c'était culturel. Quand le dalaï-lama a embrassé avec la langue un enfant, il y a eu toute une promotion sur les réseaux sociaux, des droits sexuels en indiquant que si l'enfant avait eu connaissance de ses droits sexuels, il se serait défendu. Non, il y a une assemblée d'adultes et aucun adulte ne le protège de cette intrusion complètement perverse, en fait. Donc, ce n'est pas à l'enfant d'assumer sa propre protection. 


    Henri Michel thalamy

    Et sur cette notion du consentement, vous rappelez aussi, Ariane dans votre livre les prises de position de plusieurs intellectuels français dans les années 70, qui militaient ouvertement pour la décriminalisation des relations sexuelles entre adultes et mineurs en invoquant justement cette notion de consentement. 


    Ariane Bilheran 

    La question du consentement libre et éclairé signifie que nous avons terminé notre maturité psychique. C'est normalement ce qui donne aussi accès au droit de vote. Cette maturité, elle n'est pas présente chez l'enfant. L'enfant, il a une première période de développement psychique où il est effectivement dans la pensée magique. Et donc, ce besoin absolu de l'adulte, comme on voit dans ses textes, de lui inculquer les bons mots de la bonne sexualité, c'est traumatique. De toute façon, rien que ça, c'est traumatique comme Régis l'a expliqué. Et ensuite, le 2ème besoin de l'enfant avant la puberté, c'est d'inscrire et de développer sa logique et c'est la raison pour laquelle, anciennement on développait la grammaire, les mathématiques, etc, en école primaire. Ce n’est pas du tout d'être dans la sexualité. Et ça construit un psychisme. Il y a des règles de construction psychique et de destruction psychique, on ne fait pas n'importe quoi. 


    Régis Brunod 

    Et là, le mot qui est utilisé par l'OMS, « masturbation », c'est déjà un mot de la sexualité des adultes qui est appliqué aux bébés. En fait, le bébé bien sûr, les jeunes enfants, vous le savez tous, ils se tripotent. Mais se tripoter ou regarder comment est faite la petite voisine, se tripoter, ce n’est pas de la masturbation. 


    Quand l'enfant regarde la petite voisine, ce n'est pas du voyeurisme. Le gamin de 3- 4 ans, il est curieux, regarde comment sont fait les autres. Et vous savez, tout le monde sait ce qui les intéresse à ce moment-là, voire 2-3 ans. Mais, c'est pareil pour acquérir la propreté, Il y a aussi un modèle développemental, il faut que l’on maîtrise parfaitement le bas du corps. On ne devient pas propre sauf par un dressage avant l'âge de la marche et même un peu plus tard, l'âge d'une marche bien autonome, c'est souvent un an et demi et la propreté vient après 2 ans parce qu’on maîtrise bien son corps, on sent bien son corps. 

    Quand je dis « maitrise », c’est un mot d'adulte là aussi, « il est à l'aise dans son corps », c'est plutôt ce qu'il faut dire, etc. 

     

    Qu'est-ce-qui les intéressent vers 3 ans ?  Il suffit d'aller à la maternelle : pipi, caca, caca boudin, etc, C’est tout ce qui les intéresse à ce moment et leur sensorialité est là, donc si en plus, on leur apprend à ce moment-là qu’on peut mettre le pipi dans les fesses ou le « fait pipi », excusez-moi parce que c'est comme ça que ça s'appelle, c'est comme ça, qu'ils le comprennent. Il y a une espèce de confusion entre le contrôle sphinctérien et ce qui sera plus tard la sexualité qui ne paraît pas vraiment de bon aloi.


    Alors donc parler de « fellation» et de «protection des enfants » montre bien que tout ce qui peut être du niveau de l’information peut devenir passage à l'action.  


    J'ai été confronté, alors pas dans une histoire d'expertise, mais dans mon exercice quotidien de pédopediatire, sur un effet de groupe des petits garçons qui se faisaient des fellations entre eux dans les toilettes de l'école moyenne, section maternelle. Et c'est pas du tout exceptionnel puisque l'année dernière, j'ai eu à intervenir à la demande d'éducateurs de Paris Est.  Ils ont été confrontés à la même chose. Alors bien sûr, là ce n'était pas une séance d'éducation scolaire, mais c'était un des gamins qui avait vu, alors comment, c'était difficile de le savoir exactement ... de la part d'adultes probablement. Enfin, c'est comme vous avait raconté, on a bien été obligé de le croire qu’il avait vu ça au cours d'une séance de film porno, film cochon à la maison. 

    Vous voyez ? Voilà. Et donc, comme toujours, on vous dit l'enfant dormait, il était dans sa chambre, tu parles, il dort, il est dans sa chambre, c'était des gamins de de 4, 5 ans, il entendait du bruit, et donc ils sont allés voir. Il y en a un qui est allé voir enfin pas tous les gamins, mais un est venu voir. Et après, qu’est-ce qu’il a ? Il a un rôle de leader dans la classe, « lui », il sait. Il reproduit. Il imite avec les autres avec ceux qui se laissent faire. 


    Et les autres sont attirés. « lui » il sait.  

    Alors, ils savent bien que c'est un jeu interdit. 

    Oui, ça se fait dans les toilettes, à l'abri, c'est souvent comme ça les gamins, vous savez, ils adorent quand il y a un truc, donc ils savent qu'ils ne sont pas très contents. Ils se cachent un peu derrière un buisson, derrière les toilettes, mais on voit bien comment dès qu'il y en a un qui peut voir quelque chose, etc, eta voir le rôle de [leader]... Quand on connaît les modes de pensée de l'enfant, c'est la suggestibilité, l’imitation, la curiosité.  


    Il est sûr que si vous leur montrez sur un dessin bien propre, bien gentil. Voilà, si vous montrez à des enfants de l'âge de 7-8 ans, comment le papa met la petite graine dans le ventre de la maman, mais très en détail, vous avez une chance qu'ils essaient de le faire . 


    Ariane Bilheran  

    Oui en clair, l'enseignement de la sexualité va pousser les enfants. Oui, c'est une information qui est une [initiation] en fait. 


    Régis Brunod 

    C'est une information qui est une incitation.  

    Ariane Bilheran 

    C’est une initiation à la sexualité et c'est une incitation. 


    Henri Michel thalamy

    Alors, vous soulignez aussi dans ces textes, notamment la Déclaration des droits sexuels de la Fédération internationale pour la planification familiale, en fait, qui contient un fort centrage sur l'idéologie du genre. En France, la circulaire Blanquer qui a été publiée en septembre 2021 et qui donne d'ailleurs la consigne au personnel éducatif de garantir les conditions d'une transition sociale choisie par un mineur qui précise que la prise en considération de l'identité de genre revendiquée de la part d'un élève ne doit pas être conditionnée à la production d'un certificat ou d'un diagnostic médical ou à l'obligation d'un rendez-vous avec un personnel de santé. Est-ce que pour vous ces questions liées au genre et à l'identité sexuelle ont leur place à l'école et est-ce que les enfants disposent des ressources nécessaires pour en appréhender les enjeux de manière libre et éclairée ? 


    Ariane Bilheran 

    Alors je crois que c'est très important qu'on revienne sur le développement psychique de l'enfant.  


    Le développement psychique de l'enfant au départ, tout est confus, c'est à dire que la question, c'est que pour l'enfant, il va petit à petit développer une clarification de sa propre place au sein de la famille, de sa propre place par rapport aux autres.

      

    Tout ceci, ça va prendre plusieurs années. Notamment vers 4 ans, il va vraiment prendre conscience qu'il est soit un garçon, soit une fille et qu'il ne peut pas être tout à la fois, et le fait qu’il ne peut pas être tout à la fois va avoir pour répercussion, une inscription en lui de ses propres limites et c'est extrêmement important psychiquement de connaître ses propres contours et ses propres limites pour justement sortir de la posture de toute puissance, qu'on voit aujourd'hui fleurir chez de nombreuses personnes, en particulier les dirigeants, c'est à dire la tyrannie. 


    Alors, c'est aussi une condition d'accès à l'altérité, parce que si je suis un petit garçon et que l'autre n'est pas fait pareil que moi, je suis malgré tout obligée d'abord de considérer que je ne suis pas tout et je vais devoir faire un chemin vers l'autre qui n'est pas du tout pareil que moi.  Donc, c'est le développement de l'empathie et de l'altérité.  Tout ça fait partie des piliers de la construction psychique, comme l’interdit de l'inceste,comme l'interdit du meurtre, comme la différence des générations et la différenciation des sexes.


    Cette différence des sexes, vous constaterez que l' OMS c'est précisément à ce stage là qu'elle a prévu d'enseigner les identités du genre, de même qu'elle a prévu d'enseigner les relations sexuelles au moment où nous considérons que c'est une période de latence, c'est à dire où il faut surtout pas parler de sexualité à l'enfant parce qu'il est en train de se secondariser. Parce que pour vivre en société, on a besoin d'être secondarisé, c'est à dire d'avoir développé la rationalité, d'avoir développé des processus qu'on appelle nous de symbolisation et de sublimation et de pas être dans des pulsions primaires, « je fais ce que je veux quand je veux ».  

    Donc, quelque part à l'étude de ces programmes de l'OMS, il m'est apparu que l'OMS connaissait redoutablement bien le psychisme de l'enfant pour faire exactement tout le contraire de ce qui doit être fait à l'âge où ça doit être fait.  


    Donc ça c'est une première problématique.  

    Deuxièmement, je pense que nous avons à faire à une idéologie qui est née dans l'Institut KINSEY avec John Money, le créateur du genre. Cet homme a opéré et mutilé, il me semble que c'était deux garçons. La suite, ça a été le suicide, donc en fait, ce sont des mutilations pour la promotion en tout cas, des opérations. Ce sont des mutilations matérialisées dans le corps à un moment où l'enfant est à peine en train de prendre conscience de son développement psychique. Et pour prendre conscience et pour inscrire son identité sexuée, il est obligé d'aller chercher un petit peu, d'explorer, on va dire, c'est comme quand l'enfant découvre la différence entre la vérité et le mensonge, il va se mettre à mentir. Donc est-il  menteur ? Non, il est simplement en train d'expérimenter en fait. Donc, évidemment [acquérir] l'aptitude à dire : « Ah bah! Moi, je voudrais les cheveux courts comme un garçon » Elle est en train d'expérimenter par rapport à sa différence qu'elle est en train d'intérioriser et de conscientiser. Et le petit garçon il dit : « Ah bah! Moi, je joue à la poupée, etc ». 

    Voilà, et ça n'a rien à voir avec des expérimentations qu'ils ont besoin de faire au niveau de leur développement, mais le développement est pas du tout fini, le développement sera fini encore une fois psychique sera fini à l'âge adulte et en attendant, on a besoin d'expérimenter différents sans qu'il y ait une implication immédiate de mutilation sur le corps. 


    Régis Brunod 

    Ce point est très important, c'est à dire que l'enfant, il se développe aussi en faisant des essais en basculant comme ça un peu, c'est tout à fait banal qu'un petit garçon ait eu envie d'être [une fille] « Ah bah, si j'étais une fille, ça serait mieux parce que ...» Et puis, la petite fille, « si j'étais un garçon, ce serait mieux parce que je pourrais faire ceci ou je pourrais faire cela », mais ça ne veut pas dire ... Ce n'est pas à prendre au pied de la lettre comme une détermination constitutionnelle d'emblée.  C'est tout à fait banal au cours de l'enfance. Les enfants essaient de se positionner dans un sens dans l'autre. 


    Alors, faut quand même dire une chose très claire. On peut changer d'anatomie, mais on ne peut pas changer de sexe.  Le sexe est inscrit dans toutes nos cellules, dans les milliards de cellules qu'on a, chacune de ces cellules est inscrite avec … notre sexe est inscrit sur les chromosomes XY ou XX. Personne ne peut changer ça dans l'état actuel de la science et des connaissances. Voilà ! donc faut quand même être clair, on ne peut changer d'anatomie, très peu de physiologie.  

    La greffe d'utérus, non.  

    La physiologie du plaisir sur des organes modifiés. Je suis pas du tout persuadé que ça soit la même que sur des organes sexuels non modifiés mais, nous ne pouvons pas changer de sexe sur nos cellules. 

    Toute la médecine d'ailleurs, continue à être obligée de tenir compte du sexe biologique. Vous avez beau être transgenre, si vous êtes un homme, vous avez une prostate pour l'instant. Si vous voulez comprendre les troubles éventuellement de cette personne, il faut tenir compte qu'elle a une prostate, des troubles urinaires ou autres 

     

    Henri Michel thalamy

    Et quels sont les risques de ces enseignements justement liés à la théorie du genre sur les enfants, en fait ? 


    Ariane Bilheran 

    Si on met entre parenthèses les orientations idéologiques vers les mutilations, c'est introduire davantage de confusion, en réalité, c'est à dire un moment où nous, les adultes, on doit aider petit à petit les enfants dans leur développement à se clarifier les idées sur quelle est leur place.  

    Il y a une origine. Ils ont eu des parents qui ont eu des parents. Il y a donc ces 4 piliers, ce que j'appelle moi les 4 piliers de la civilisation, interdit de l'inceste, interdit du meurtre, de différence des générations et différences des sexes. Une construction psychique qui tient la route, elle doit avoir intégré ces 4 piliers, si elle ne les a pas intégrés, eh bien, ça donne à minima des constructions psychiques, très instables, donc c'est vraiment... Il y a de grands dangers d'entraver en fait, encore une fois, le développement psychiquement harmonieux de l'enfant. 


    Régis Brunod 

    Et le risque, qui n'est pas un risque virtuel, mais existe, que nous avons déjà vu, c’est que l'enfant quand il est adulte, enfin quand il se pose des questions sur ce qu'il a subi, trouve qu'il a été abandonné par les adultes, qu'on ne l'a pas protégé à ce moment-là. Et c'est une réalité. Il y en a qui témoignent de ça. Ils ont le sentiment d'avoir été lâché par les adultes. Et c'est un traumatisme psychique. Les traumatismes psychiques, on n'en est pas conscient tout de suite. Si vous avez un accident de voiture, quand vous êtes enfant, votre jambe est immédiatement fracturée.  Tandis que les traumatismes psychiques, vous pouvez ne pas vous rendre compte du traumatisme même de la force parce que vous êtes dans l’enfance justement et que c'est après, au moment où vous êtes adulte, que vous vous rendez compte de tout le sens que ça avait, de ce que c'était et de la souffrance que ça peut amener à ce moment-là.  


    Henri Michel thalamy

    Donc, Ariane Bilheran, vous expliquez aussi que vos critiques sur les textes de l'OMS et de l'IPPF vous ont valu des représailles violentes et brutales. Vous dénoncez une police de la pensée qui empêche tout débat, et vous précisez que de nombreux professionnels de santé ont peur de s'exprimer sur ces sujets. Comment cette police de la pensée opère-t-elle de ? De quoi est-elle le nom et comment finalement mettre fin à cette omerta ? 


    Ariane Bilheran 

    Alors, elle opère de plusieurs manières. La première, c'est la censure, c'est à dire qu’il y a une réelle censure, en particulier sur Internet. Cette censure, elle est directe ou indirecte, c'est à dire que, à un moment donné, on se rend compte que critiquer l'OMS est inconcevable pour la majeure partie des gens. L'OMS étant considéré comme un organisme qui nous veut du bien et donc, il y a une censure aussi conformiste.   

    Ce n'est pas seulement une censure de la part de lobby, qui peuvent être tout à fait actifs,il y a une censure médiatique, ça c'est évident avec un mélange de vrai et de faux et énormément de propagande en faveur de cette sexualisation de l'enfant. 

     

    Il y a dans les représailles. 

    En tout cas moi, ce que j'ai vécu, j'ai reçu des menaces de mort, des représailles sur mes proches, mon environnement familial et également des espèces d'armées de troll sur Internet où dès que vous publiez quelque chose vous vous faites assaillir ou calomnier ou discriminer.  Alors, par exemple, j'ai subi dernièrement effectivement des sortes d'articles extrêmement diffamatoires, disant que j'étais une personne complotiste, extrême droite, etc.  Ce qui était drôle par contre dans cet article, c'était qu'il citait des passages de l’OMS, ces passages sont vrais, donc ça c'était assez drôle. Mais, il y a aussi tout un mouvement de calomnies qui vise à indiquer que cette personne est infréquentable. 

      

    Au point où personnellement, je suis sortie des réseaux sociaux parce que c'était ingérable, c'est à dire dès que je publiais quelque chose sur les droits sexuels, j'avais immédiatement dans la minute qui suit des soldats informationnels ou des informationnels qui venaient contredire ce que j'étais en train de dire ou tenter de l'invalider au nom de l'idéologie. Ça pose la question des lobbies derrière tout cela. 


    Il faut savoir aussi que derrière cette éducation sexuelle, ces droits sexuels des enfants, il y a énormément de business, notamment sur l'accès à la pornographie. Il y a donc énormément de financements qui proviennent de l'industrie pornographique sur l'éducation sexuelle pour mener les enfants de plus en plus jeunes à visualiser de la pornographie.  Ça c'est assez clair. 


    Il y a aussi la fabrication du futur consommateur de la pornographie. Donc, on l'a dit tout à l'heure, la question du traumatisme infantile va entraîner des addictions et notamment des addictions à la pornographie. Donc, il y a un lien très clair. Ce lien très clair, Judith Reisman en avait déjà parlé et elle a gagné son procès contre Playboy parce qu'elle avait dénoncé la diffusion d'images pédopornographiques. Donc, il y a un grand, grand négoce derrière aussi, qui est là. 


    Tout le monde sait plus ou moins que commencer à dénoncer des lobbies pédophiles, attirer une quantité de problèmes. Néanmoins, je crois que Régis Brunod et moi, nous n'avons aucune envie en fait, de mettre le nez dans ces textes sordides, mais nous le faisons par devoir moral.   


    Quand on est un professionnel, nous avons quand même une responsabilité. Déjà en tant qu'adulte, on a une responsabilité morale, mais en tant que professionnel, on a un devoir professionnel. Je crois que c'est tout de même assez regrettable.  


    Moi, ce que j'ai beaucoup vécu de la part des professionnels, c'est cette idéologie de la « bonne » éducation sexuelle et du « gentil » Planning Familial. Or on sait par exemple que le Planning familial refuse de poser un âge limite, minimum à la sexualité, c'est donc problématique et ça devrait pouvoir être dit. Sauf qu'il y a toujours la peur de briser le consensus et donc, à partir de là, qui me dit mot consent, en fait. Qui ne dit mot consent sur toutes ces questions, et je me rappelle avoir même contacté des collègues qui étaient des militants anti-pédophilie, qui avaient vraiment toutes les compétences pour voir dans ces textes ce qui se passait et qui ont refusé d'aller mettre le nez dans ces textes parce que c'était de l ‘OMS. 


    Henri Michel thalamy

    Lorsque vous écrivez dans votre livre la posture des droits sexuels, que finalement cette sexualisation des enfants, elle s'inscrit à la fois dans le cadre d'un projet marketing, Ce que vous disiez, il y a des sommes d'argent derrière aussi un business important, mais aussi d'un projet de soumission de masse par les traumatismes sexuelles infantiles. Et vous évoquez d'ailleurs un nouveau visage du totalitarisme mondial qui consiste à séduire les enfants, à les plonger dans l'indifférenciation sexuée et la confusion.  


    Et vous dites que ces droits sexuels finalement risquent de faire régresser la civilisation dans le chaos et la barbarie avec des êtres traumatisés à la racine, prisonniers de leur pulsion sexuelle et marchandant leur corps dans le sexe. Alors, pour vous, quelles sont les véritables objectifs de cette promotion des droits sexuels et d'éducation à la sexualité des enfants et en quoi, tout cela peut-il s'inscrire dans un projet plus vaste, un projet totalitaire selon vous ?  


    Ariane Bilheran 

    Le projet totalitaire, il est globalement assez assumé aujourd'hui.  Depuis que l’on a vécu cet épisode politique depuis 2020. Il y a eu des discours très clairs de Klaus Schwab ou de Harari sur la mise en place d'un totalitarisme. Comme ce sont les mêmes instances, on peut quand même se poser la question effectivement de ce volet de la sexualité dans... On pourrait d'ailleurs parler de la reproduction aussi parce qu'il y a les  droits sexuels et reproductifs, dans la mise en place de ce totalitarisme. 


    Le totalitarisme, c'est un système politique qui vise la domination sur la vie intime des sujets. Donc, il n'y a pas plus évident qu'une domination sur la vie intime que d'aller se mêler de la sexualité des citoyens. Je crois que ce n'est quand même pas normalement le rôle de l'État ou le rôle de la politique. Au contraire, la sphère intime doit être préservée de la sphère publique et politique, c'est encore autre chose.  


    Dans une démocratie normale, c'est comme ça que c'est censé fonctionner. À partir du moment où on est dans la confusion des deux, on est dans un État totalitaire. Cette expérimentation de masse qui est à la fois une expérimentation psychique et malheureusement médicale, puisqu'il s'agit maintenant d'aller promouvoir des opérations de changement de sexe sur les enfants, c'est à dire qu'en fait on va traumatiser l'ensemble des psychisme, en particulier infantile et avec force , propagande pour obtenir davantage de conditionnement, de conditionnement psychique et de sujets dociles ou dissociés, qui ne sont plus du tout en capacité évidemment de s'opposer et de développer un esprit critique.

      

    C'est extrêmement grave. Ce qui est extrêmement grave, c'est la diffusion de l'idéologie, c'est à dire que les gens sont désormais porteurs de cette idéologie de l'enfant sexualisé et vont même la relayer en croyant bien faire. C'est à dire que l'enfer est toujours pavé de bonnes intentions. Et c'est là que nous devons agir dès la racine. Je crois que c'est très important, mais ce qu'il faut bien comprendre à travers ces droits sexuels, c'est que les parents n'ont effectivement plus les prérogatives de protéger leurs enfants et que même, il y a une transgression très claire de ce droit parental, de ce droit de la famille au profit d'un État alors d'un État mondial totalitaire. Le totalitarisme, il instrumentalise toujours les enfants. Il va toujours chercher les enfants et en particulier les adolescents, pour créer de la division contre la génération d'avant, toujours à la faveur d'un endoctrinement de masse. 

     

    Aujourd'hui, j'ai beaucoup d'enseignants qui viennent me dire leur désarroi. Ils voient des adolescents, emprunter un nouveau vocabulaire, une novlangue à laquelle ils ne comprennent rien et qui coupe bien sûr la transmission entre la génération d'avant et la génération d'après. 


    Nous savons que le totalitarisme est toujours dans l’ambition de fabriquer un homme nouveau, une espèce de surhomme avec des ... évidemment l'autre catégorie, c'est les sous-hommes. 

    Il y a les utiles, les inutiles, etc. Ce transhumaniste, il entend être libéré, entre guillemets, des contraintes de la reproduction, de toutes formes de contraintes, en fait, de toute façon, la question du caractère totalitaire, c'est qu'on a affaire à une psychose paranoïaque.

     

    La psychose paranoïaque, on le sait dans la psychopathologie depuis au moins deux siècles, c'est une psychose qui est dans l'indifférenciation sexuelle parce qu'elle est dans la toute-puissance, donc il n'y a pas de limite, Il n'y a pas d'altérité, etc. Donc, je ne sais pas comment on va rattraper déjà les dégâts actuels, mais je dirais que par rapport aux dégâts futurs. Je suis très inquiète, inquiète. 


    Henri Michel thalamy

    Et après ? Pour conclure, je veux dire, quel est le point le plus important que nos auditeurs devraient retenir de cet entretien selon vous ? 


    Ariane Bilheran 

    L'enfant n'a pas de sexualité. 


    Régis Brunod 

    L'enfant n'a pas de sexualité, c'est un être en développement et on doit l'aider dans son développement pour ses amours futurs, mais, il n'est pas encore à l'âge de concevoir ce qu'est la sexualité. 


    Ariane Bilheran 

    Et cessons peut-être toutes ces formes d'expérimentation extrêmement dangereuses sur les enfants. Les enfants ont besoin de développer leur imaginaire, de développer l'accès à une dimension du merveilleux, du rêve, du désir au sens large. Et nous sommes en train de faire absolument tout le contraire, et pas seulement,  sans le domaine des droits sexuels, mais quand on voit le niveau de maltraitance depuis 2020 sur les enfants avec des adultes et des discours médiatiques et politiques qui visent à culpabiliser les enfants et même à les transformer en assassin de leurs grands-parents, je crois qu'on est vraiment à un niveau d'exposition et de maltraitance sur lequel il faut absolument que nous nous interrogions pour que cette société redresse la barre et reviennent à une protection saine  des enfants qui sont des générations futures. 


    Henri Michel thalamy

    Merci beaucoup. Tous les deux pour votre éclairage.

     

    Ariane Bilheran 

    Merci pour l'invitation.

     

    Régis Brunod 

    Merci à vous de nous avoir permis de parler aux gens. Finalement, c'est ça... tout simplement. 

     


Télécharger Documents officiels IPPF et OMS

Déclaration des droits sexuels de l'IPPF (Fédération Internationale du Planning familial)

Les standards pour l'éducation sexuelle en Europe (BZGA)


Voir le documentaire Le garcons sans pénis, le parcours tragique d'un patient du Dr Money

Voir également sur le Dr Money, le père du transgenre, vidéo # 8 /13 vidéo Interview Judith Reisman 2027

Lien collaboration de Kinsey, le père de l'éducation sexuelle avec un nazi : vidéo #10  Dr Fritz Ballusek

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